Bien souvent dans ma vie je me juge imparfaite.
Bien souvent m’envahit la pensée assassine « T’aurais quand même pu faire mieux »
Cette phrase, cette sensation que j’aurais pu faire mieux est tellement toxique pour moi.
Elle me fait me sentir inaccomplie, imparfaite.
En une fraction de seconde, elle minimise ce que je suis, ce que j’ai fait, mes qualités, mes atouts, ce que j’offre, et aussi ce que je reçois.
Et paf elle me ramène à la petite fille qui doute et pense qu’elle n’est rien.
Le développement personnel, les soins, me nourrissent mais parfois, d’être là dedans tout le temps, m’enferme dans une roue infernale de quête d’amélioration.
La conscience d’être sur un chemin d’évolution nous amène parfois à croire que nous ne sommes jamais arrivé au but.
Qu’il y a toujours un après, un plus grand, un « mieux que maintenant ». Alors on cherche désespérément la meilleure version de soi-même.
Et pourtant, ne sommes nous pas à chaque instant la meilleure version de nous même ?
Il n’y a pas de but à atteindre.
Puisque le seul et unique but, est de vivre chaque instant.
Si Dieu, ou la Vie, avait voulu que je sois différente à cet instant, il m’aurait amené des expériences à vivre qui m’auraient amenée à devenir différente.
La vie voulait que je sois parfaitement, exactement, comme ceci à cet instant T, et c’est ainsi que la vie m’a amené à vivre, ce qui me rend telle que je suis, à cet instant : parfaite.
Pour contrecarrer ce mécanisme toxique là, j’ai décidé de remettre en place des temps de rituel chaque semaine, un moment de rencontre avec moi-même pour célébrer mes victoires et me rendre honneur.
Célébrer la femme que je suis, parfaite, en chemin.
Je prends mon joli bâton de pouvoir et j’accroche un ruban pour chaque victoire vécue ces derniers jours, pour chaque peur dépassée, chaque doute mis de coté, pour les compliments reçus, pour les merci, pour les efforts que j’ai tenu, pour les prises de conscience que j’ai eu, pour les moments où je me suis écoutée, pour les moments où j’ai su prendre des risques, pour le moment où je me suis choisie.
Je vais célébrer ce qui m’a rendu vivante, ce qui m’a porté, ce dont je suis fière d’avoir vécu.
Et mon bâton, quand les doutes reviennent, je le prends dans mes mains, je ferme les yeux et je ressens.
Je ressens le poids de mes pas, de mes victoires, de mes accomplissements !
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